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C1nv.
GllANn1ssoN.
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quille , pendant
que tout le monde étoit
dans unemorrelle
inquiétude.Nevous fachez
l'ªS,
Camille, lui r
épondit la [ervante fuppo–
fée. O, ma chere mal.trelfe !s'écria Camille
en recop.noiífant Clémentine ; quoi , e'eíl:
vous! c'e!l: vous-meme fous les habits d'une
fervante !
Ou
allez-vous done, Mademoi....
folle ?Quels tourments vous nous avez cau–
fés
!
&
for le champ elle dbnna ordre
a
quel–
ques domefüques d'avertir la marquife
~
qui>
dans l'exces de fes craintes , s'étoit retirée
fous un pavillon du jardín, ou elle trembloit
de voir arriver quelqu'un avec de fatales
explications.
Llémentine, pendant quelques moments
qu'elle demeura feule avee Camille >prit un
air fort compofé. Je veux forcir, lui dit-elle >
oui, je veux forcir. Vous me chagrinez
beaucoup avec tous vos mouvements fréné–
tiques. Ne pouvez-vous erre autli tranquille
que moi? Qu'eíl:-ce done q_ui vous agite?
Sa mere , qui furvint bientot, la prit dans
fes bras. O ma filie! s'écria-t-elle, en retrou–
vant
a
peine
fa
refpiration : comment avez–
vous pu nous jeter dans cet effroi ? Que
fignifie ce déguifeinent
?
Ou
allez-vou~
?
Ou
je vais! Madame. Je vais
a
l'ouvrage du·
ciel,
a
la conquete d'une ame; ce n'eíl: pas
mon intéret propre , e'eíl: celui de Dieu dont
je fuis chargée ; dans une heure ou deux je
vous en rendrai bon compre.
La triíl:e marquife comprit une partie de
fon deífein. Elle
l'
engagea par fes careífes
D
~