DU
CHEV.
GRAND!SSON.
8~
\'OUS
eres
fi.
ferme dans la veme.
N'y
avoit-il
pas beaucoupd'injuíl:icedans cette
efpfr~nce
?°
En vériré, je crois que vous autres hommes,
vous comptez pour rien l'a con1cie11ce dans
les femmes-;
if
vous
{uf.lit
de nous voir étu–
dier vos volontés ,
&
remplir fidelement
ce $e 'nous vous.aevons. Les hommes fe
regardet1t comme les dieux de
la-
terre ,
&;
croient les femmes deíbnées
a
les fervir :
je.
n'attendois pas de vous ces cruelles maxirnes;
vous étiez accoutumé
a
parler h
onorable1nent
de notre fel:e.
D'ou
peut erre
veú.uevotre
injufüce?
.
Un reproche
fi
peu mérité, redoubla les
tounnents de mon cceur. Je me tourm!i vers
fa
mere: ne m'eíl:-il pas pennis, Madarne,
de luí apprendre mes .prop'olirions? Elle pa–
róit croire que
j'
ai infi'fté for lon 'change–
ment d'e.religion. On n'it·pas eutl'éífcih., me
_répondit la ma. rquife; de' lui .fuire,,rrendre
cette
ide~;
mais je·me tappelfü.>
q~.au '
pre.-'
mier rapport que
jb
lui-..fis d-e
ce
'qi.ü s''é'toit
palfé. entre vous
&
l'éveque dé Nocei.:a, fon
impatience ne me ·permit poinr d'achever.
C'étoit af.fez' me dit-dle' qu'elle eut été
refu{ée. Elle ni.e conjüra
de
ltii épargner le
refie'
&
depiíiS" ce jour' elle a toujours été
dans un étar qu'i
ne
l'a-pas rendue propre
a
recevoir plus d'füfoi:rríaüon. Si vos propo–
firions avoienr
1
été d'une nature qui nous eut
pertnis de les acceprer, notre prernier foin
auroit été del'en iníl:ruire. Aujonrcl'hui néan–
,moins' je ne vois aucun mal
a
lui·apprendre
.
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