82
H
t
s
T
o
I R
I!
-
mémoire. AuHi,
d'ou
vient cet air de tríf–
relfe? Vous connoiífez votre propre creur,
&
vous n'avez .rien fait qui ne vous ait paru
jufte : n'eíl:-il point vrai? Répondez, Mon–
íieur. Enfnite fe tournant vers
fa
mere : le
paiuvre cbevalier
a.
perdu la voix, Madame.
Cependant il n'a perfonne qui le t-0urmente.
Je le vois 1u·i1l:e
!
Eh bien, Moníieur, en fe
•oun:ant vers moi, ceílez d'etre tfiíl:e. ...•
Cependant l'homme qui m'a·i;efufée.... Ah
!
chevalier , de votre part le trait eíl: bien
c;:ruel
!
Mais j'ai pris au!Iit6t le de!fus. Vous
vcyez combien j.e fois tranquille
a
préfenr.
Ne
fauriez~vous
l'etre autant que moi?
Que pouvois-je répondre
?
Je n'avois
point d'effort
a
faire pour la calmer' lorf–
qu'elle vantoit
fa
tranquilliré. Je ne pouvois
enrrer en raifonroements avec elle.
Si
mon
j')rojet de conciliation eut été
re~u'
je me
feroÍS
livré
a1JlX
plus tendr<es expreilions.
Mais jamais homme, avant moi, s'eíl:-il
trouvé dans une
íi
malheureufe conjonc–
ture? Poúrqmú toute la: famille n'avoit-elle
pas renoncé
a
me voir ? Pourquoi Jeronimo
ll?
avoit-il pas ·rompu avec moi ? Pourquoi
cene excellente mere continuoir-elle de me
lier par la plus tendre eíl:ime,
&
d'.engager
tont
a
la fuis ma reconnoiífance
&
mon
refpeél:?
Clémenrine reprit avec la meme douceur:
De grace , Monfieur , dites-moi comment
vous avez pu etre aífez ii1juíl:e, ponr efpérer
que j'al>andonnerois. ma rehgioM,
lorf~ue.