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CH!..V. GRANDUSON.
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une
íille tres-fiere ,.
&
vous voyez qoelle
, peine je caufe aux meilleurs des parents
&
des amis. Je vous approuve de bonne foi :
cellequi jete tant
de
trouble dans
fa
famille
doit effiayer un homme capable de réflexion.
Cependant
il
femble que la religion eíl: votre
prétexte. Je fuis rachée de vous voir obíl:iné.
Vos lumieres me donnoient plus d'efpérance.
Mais vous avez été mon précepteur , Che–
valier , voulez-vous . que
~e
vous rende le
n~~me
office?
Je vous promets beaucoup d'attention,
1v1ademoifelle , ponr toutes les íníl:ruétions
dont votre bonté veut m'honorer•.
Mais permettez, Monfieur,. que je co-n–
fole ma mere. Elle alla
fe
mettrea
genoux
devanr la marquife .\
&
prena.ntfes deux
mains dans 1es íiennes, e
lle les baifa l'une
aprts l'aurrr· Confo1ez-vous, maman. Pour–
quoi pleurez-vous? Je fuis bien. Ne voyez–
vous pas que j'ai"l'efprit libre
a
.Accordez–
moi votre
bénédilt:ion~
Que le cid bénitfe
m~
fiHe
!·
Elle fe leva
fort
légérem<ent,
&
l'evenant"
vers
moi
:
vous paroitfez triíl:e , Monfieur,.
vous ·eres taciturne. Je- ne veux· point de
tri!tetfe ;
mais
je_coli1fens que vom gardiei
le filence. Un d:iiciple a befoin d'attenrion.
Je n'en
ai
jamais manqué pour vous.
Apres: avo»- médité qú.dques momcnrsc,,
elle détourna
1a
tete·en p0rtant la main
a
fon
front. J'avois mille ehofes arvous dire,
Che~
valier ,. mais je. ne retr.ouve rien daos mai.
-·
D-
j