Previous Page  91 / 442 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 91 / 442 Next Page
Page Background

:r>U

CH!..V. GRANDUSON.

81

une

íille tres-fiere ,.

&

vous voyez qoelle

, peine je caufe aux meilleurs des parents

&

des amis. Je vous approuve de bonne foi :

cellequi jete tant

de

trouble dans

fa

famille

doit effiayer un homme capable de réflexion.

Cependant

il

femble que la religion eíl: votre

prétexte. Je fuis rachée de vous voir obíl:iné.

Vos lumieres me donnoient plus d'efpérance.

Mais vous avez été mon précepteur , Che–

valier , voulez-vous . que

~e

vous rende le

n~~me

office?

Je vous promets beaucoup d'attention,

1v1ademoifelle , ponr toutes les íníl:ruétions

dont votre bonté veut m'honorer•.

Mais permettez, Monfieur,. que je co-n–

fole ma mere. Elle alla

fe

mettre

a

genoux

devanr la marquife .\

&

prena.nt

fes deux

mains dans 1es íiennes, e

lle les b

aifa l'une

aprts l'aurrr· Confo1ez-vous, maman. Pour–

quoi pleurez-vous? Je fuis bien. Ne voyez–

vous pas que j'ai"l'efprit libre

a

.Accordez–

moi votre

bénédilt:ion~

Que le cid bénitfe

m~

fiHe

Elle fe leva

fort

légérem<ent,

&

l'evenant"

vers

moi

:

vous paroitfez triíl:e , Monfieur,.

vous ·eres taciturne. Je- ne veux· point de

tri!tetfe ;

mais

je_coli1fens que vom gardiei

le filence. Un d:iiciple a befoin d'attenrion.

Je n'en

ai

jamais manqué pour vous.

Apres: avo»- médité qú.dques momcnrsc,,

elle détourna

1a

tete·en p0rtant la main

a

fon

front. J'avois mille ehofes arvous dire,

Che~

valier ,. mais je. ne retr.ouve rien daos mai.

D-

j