?JU
CHE.V.
Gn.ANDISSON.
s,
dans l'état de votre chere filie? Ne la trou–
vez-vous pas plus
tr~nquille
depuis un inf–
tant qu'elle commence
a
voir qu'il
ny
a rien
a
redouter pour fon honneur
&
fa conf–
cience? Regardez-la: quelle douce férénité
dans fes yeux, qui avoient auparavant quel–
que ohofe d'égaré
!
Ah
!
chevalier , vous me demandez ce qui
n'eíl: point en mon pouvoir;
&
quand 't'otre
bonheur dépendroit de moi , je ne pourrois
fouhaiter
a
ma fille un homme
fj
fortement
attaché
a
fes erreurs. Pourquoi , Monfieur ;
mais
fi
je vous voyois moins de zele pour
votre religion, j'aurois plus d'efpérance,
&
par conféquenr moins d'objeét.ions.
Si j'avois moins d'attachement pour mes
príncipes , la tentation , Madame, feroit au
deífus de mes forces. Une Clémentine ,
l'honneur de m'allier avec une telle famille.
Ah
!
chevalier, je ne puis vous donner le
moindre efpoir.
De grace, Madame, regardez votre chere
filie
!
voyez ; ene balance peut- etre en rna
faveur. Rappellez-vous qu'elle faifoit
la
joie
de vorre creur. PenCez
a
ce !lu'elle peut deve·
nir,
&
dont je prie le ciel de la préferver,
&
de quelque maniere qu'il difpofe de moi.
Quoi
!
Madame ,
1'
aimabfo Clémentine ne
trouvera-t-elle point un avocar dans
fa
mere
?
.rattefie le ciel que fon bonheur a plus de
part
a
mes
VO!UX
que le mien. Encore une
fois
!
pour l'amour de vorre fille
!
Qu'eíl:-cé
hélas
!
que mon intérer en comparaifon dll