DU
CHJV.
Gn.ANnn-soN.
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Souffrez , Madame , dis-je
a
la marquife ,
que
je
lui préfente les memes chofes fous
une aurre face.... Cependant,
fi
vous ne me
donnez aucune efpérance de proreétion ,
íi
je
n'ai rien
a
me promette
,fo
marquis
&
de
vos deux fils , je craíns de nuire
a
ce que .je
défire le plus.
Non , chevalier , ils ne preternnt
l'
oreille
a
ríen.
, Eh bien! Madame, je dois done confentir )
a
paroitre injuíl:e, ingrat) infolent meme aux
yeux de Clémenrine,
íi
cette repréíentation
peut fervir
a
foulager fon efprit. En perdapt
l'efpérance de votre faveur, il ne me reíl:e en·
effet que le défefpoir.
Si je voyois la moindre apparence
a
vous
· fervir urilement , je ne fais de quoi je ne
feroís pas capable. Mais , fur un point de
cette imporrance ,
il
ne m'eíl: pas l?ermis de
me féparer de ma famille.
Enfoire paroiffant rompre für cette ma–
tiere :ma cHere , dit-elle
a
fa
fille, ne m'avez–
vous pas dit que vous fouhaitiez d'enrretenir
M.
Granditfon fans témoins
?
Cette occaíion
'
eíl: la feule que vous puiffiez efpérer. Votre
pere
&
vos freres feront ici demain. Alors,
alors , chevalier , en
fe
tournant vers moi ,
tout
Cera
fini.
Clémenríne répondit affez _paifiblement, .
-qu'elle s'éroit propofée en effet' de me voir
Jeule,
&
que n'ayanr ellé-meme aucun in–
téret dans ce qu elle avoit
a
me dire .••.•
Croyez-vous, interrompit fa
m~re,
que vous ,