Previous Page  108 / 442 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 108 / 442 Next Page
Page Background

9-S

.

HrsTorit~

rance, Moníieur, farisfera Clémentine,

&

luí

tiendra lieu de toutes les richeífes. AinÍtvous

voyez, comme je l'aí dita ma mere, que je

parlois pour l'ouvrage du cíel

&

qu'il

n'étoít

pas queftion de mon propre íntéret.

Elle auroír pu continuer deux heures en–

tieres) fans que j'euífepenfé a l'ínterromprc.

Ah, cher ami

!

quels furent les rourments de

moncreur

!

Elle pretal'oreilleauxfoupirs qui

m'échappoíent. Vous foupírez, Moníieur

!

vous n'etes poínt

w1

ínfeníible, comme on ,

vous l'a reproché. Mais vous rendez-vous?

Dites-moí done que vous vous rendez. Je ne

veux point erre refufée. Ete - svous curieux

de rnon fort ?Si ma derniere heure n'arrive

pas·auílitot que je le défae , j'entre dans

w1

cloitre ,

&

je me donne au ciel des le temps

de cette malheureufe víe.

· Ou trouver des expreffions pour luí répon–

clre

?

Comment luí marquer, dans notre Iitua·

tion mutuelle, tous les cendres fentíments

dont mon creur étoit comme inondé? La

compaffion eíl: un motif qui ne reut fatis–

faire une femme généreufe:

&

que moyen de

faire parler

l'

amour? Pouvois-jeentreprendre

de me tétablir dansfonáffeél:ion,lorfquetoute

fa

famille rejetoit mes offi:es,

&

qu'on ne

m'en fuifoit point que je puffe accepter?

Entrer en raifonnements contre

fa

religion,

pour la défenfe de la mienne , e'eíl:

a

quoi

je devois encore moins penfer , dans le rrou·

.ble ou je voyois fon efprit. D'ailleurs, la

juíl:ice

&

la généroíité me pe.rmettoient-elles