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av

Cn!v.

GllAN»

tsse:r.t.

tor

tretiens dont je ne puis rien artendre d'heu

reux. Vous paroiffez affiigé: j'aurois pitié de

vos peines , Moníieur ,

fi

votre bonheur

&

le n_otre n'étoient pas entre vos mains.

Je m'attendois peu

a

t

rouve

r ce change.o

ment dansles difpoíitions de.la marquife. Me

fera-t-il permis, Madame, lui dis-je d'un ton

fort

hµmble) de faire mes adieux

a

la chere

perfonne dont le creur & la piété méritent

mes adorations

?

11 me femble auffi

a

propos , Chevalier ,

qu'ils foient différés. Différes, Madarne

!

Le'

marquis

&

le ·général· arrivent; mon éreur

me dit que je ferai privé pour jamais du

bonheur de la voir.

Pol!II-cette fois du rno)ns, il vaut

mieux,

Monfieur, qu'il foit différé.

Si ·vous exigez ma foumiffion, je vous

la dois, M,adame, & je ne puis attendre que

du ciel le p

ouvoir de reconnoltre toures vos–

bontés.Qa'

ilrende la fanté

a

votre chere fille1

Qu

'il emploie

fa

toute-puiíiance

a

votre bon–

heur

!

Le temps peut faire quelque chofe pour

moi , le temps & le téi;noignage de mon

ca:ur..•• •Mais vous n'avez jamais eu devant

ivous d'h0mme plus malhem:eux.

.

Je prislalibertédelui !>aifur la main,

&

je

me i:erira.i avec beaecoup·d'émotion. Cami'lle

fe haca de me foivre. Elle me dit que madame

vouloit favoir

li

je ne verrois pas

Ie

feigneur

Jeronimo. Que le ciel, répondis-je , comble

de fes bénédiél:ions mon cher ami

!

11 m'eíl:

impoliible ·de le voir. Je n'aurois que des

E 3