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CHEV·
GRANDJSSON.
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fort tranquillement a toutes les quefüons de
fon pere. Cependant elle
fouhai;_oit,q~e
je
quittalfe Boulogne, autant pour 1mreret de
fa
fille quepourlemien. Camille me ditdela
pande Jeronimo, qu'ilapprendroitavec joie
que je me fulfe retiré a Trente ou a Venife.
Elle ajouta, comme d'elle-meme, que le mar–
quis, le comte fon frere,
&
le général avoient
effeébvement blarné l'entrevue; mais qu'ils
étoient fort farisfaits que la marquife m'eut
refufé la permillion de revoir
fa
fille , lorf–
~ue
l'
écrit qu'elle m'avoit fait íigner fembloit
1avoir difpofée a batir quelque chofe fur ce
fondement; qu'ils paroilfoient tous d'accord
dans leurs réfolutions ; qu'en me fuppofanr ·
pret a foivre touces leurs volontés ' ils ne
rrouvoient plus que
l'
alliance leur con,v1nt,
qu'ils avoient pe(e le rang-, la fortune, les
honneurs ; en un mot , Camille me
fit
con–
dure de fon récit , que tous leurs avantages
ayant été fort relevés , les miens avoient
beaucoup perdu dans cette comparaifon,
&
que les diHicultés étoient devenues infur–
momables. lis avoient poulfé leurs mefures
jufqu'a s'expliquerfévérementaveclefeigneur ,
Jeronimo , fur la chaleur qu'il continuoit de
marquer pour mesintérets. Le direél:eur av9it
été rappellé. On le confultoit comme un ora–
d e. Enfin le-comte de Belvedere entroit auffi
dans leur plan ; ils fe propofoient de le faire
avenir quefesanciennes propoíitionsferoiene
écoutées ; & _par une maniere de penfer pen
délicate, ils
fo
flattoient qu'un mariferoitun
E
..¡.