102.
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I
s
T
o
1
n.
'I!
plaintes
a
lui faire. Tous les tourmenrs de
mon creur édateroient devant lui. Recom–
mandez-moi mille fois
a
fon amitié. Que le
ciel verfe toutes fes faveurs furcetteexcellenre
maifon! Camille, obligeante Camille, adieu.
O cher doél:eur ! Mais qui peus conda'll11er
la
marquife? Elle étoit refponfable de facon–
duite dans l'abfence de fon mari. Elle étoit
informée de la réfolution de fa famille ;
&
faClémencine [embloit penchedmemarquer
plus de faveur qu'il ne convenoit peut-etre
:iux circoníl:ances. Cependant elle avoit eu
l'occafion d'obferver que cette chere filie,
dans
la
Gtuarion ou elle étoit , ne renonc;oit
pas aifément
a
ce qu'elle avoit fortement
corn;u;
&
d'ailleurs, on ne l'avoit jamais
accoutumée
a
[e
voir contredire.
Lelendemain je re<rus une viGte deCamille,
par l'ordre de la marquife, qui me faifoit
faire des excufes de m'avoir refu[é la per–
miffion de prendre congé de
fa
fille. Elle me
prioit de ne coníidérer, dans ce refos, que
ce qu'elle avoit cru devoir
a
la prudence.
Elle me promertoit une eíl:ime inviolable ,
&
rneme autant d'affeél:ion que
fi
fes plus
1endres vreux euífent été rernplis. Le rnarqúis
della P,0rretta , le comte fon frere , l'éveque
de Nocera
&
le général étoient arrivés le
foir précédenr. Elle avoit eífuyé beaucoup de
reproches ' pour avoir confenti al'entrevue;
rmais elle s'en repentoitd'autantmoins, que
depuis notre féparation, Clémentine avoit eu
.l'air plus cornpofé,
&
qu'elle avoit répondu