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?>U CH!.V.

~llAJlrDISSON.

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_

rentes cours d'Italie , pluíieurs amis refpec–

tables, done je veux p;endre congé, av;¡.nt

que de quitter un pays que je dé!e(pere

d~

.revoir jamais. Ma 'pailion eíl: de pouvoir vous

,compter dans ce nombre. Mais je n'appercois

pointencore

l'

air d'amitié que je cherche e.fans

vos yeux. Approuvez, Mdníieur., que je

vous offre ma main. Un homme d'honn€ur

(e

dégraderoit

a

rejeter les avances d'm1

.f10mme d'honneur.

J'

en appelle, Moníieur,

a

vos propres fenciments.

.

11 re contenta de lever la main, lorfqu'il

me vit tendre la mienne. Je ne Cuis pas fans

orgueil, vous le

fa

vez, cher doél:eur;

&

dans

cette occaíion, je íencois ma fopériorité. Je

piis

fa

main, telle qt.i'il me

l'

offi-oir; mais avec

un peu de

pitié

pour fon air concraint,

·&

pour un h1ouvemenr dans lequel je ne recon–

m1s pas les graces, dom tour ce qu'il fait

&

ce qu'il dit ef!: toujours accompagné. L'évt!que

·m'embraffa. Vorre modératiolil , me dit-il,

vous fait toujours triompher. O Chevalier

!

vous eres un prince de

la

création du T cíur–

Puiífant. Mon. cher Jeronimo s'effuya _les·

yeux,

&

me tendit les bras pour m'embra!for.

Le général me dit: je ferai

a

Naples dans huit

jours. Je fuis rrop touché des malheurs de rila

famille , pour me conduire comme je le

devrois peut-etre dans cette occaiion. En

vériré, Grandiffon,

il

eíl: difficile

a

ceux qui

fouffrent d'ailier toutes les venus au meme

degré. Oui , cher comte , lui

répondis~je,

&

je ne l'éprouve que trop. Mes efpérances_,

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