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T

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I ll

'!

.

j'

avouerai'

a

mon tour' que je ne vous vois

point ici avec autant de t-endreífe que d'ad–

miration.

,

Ce langage, Monfieur, ne demande-t-il

pas

w1

peu d'explication? C'eft ma confiance

apparemment que vous admirez;

&

dans ce

fens, ·;e vous rends graces d'une 'réflexion.

qui me fait honneur.

Je n'entends ríen qui puiífe vous bleífer.

J'entends, en particulier, la noble réfo–

lution qui vous amene ici ,

&

la grandeur .

d'ame que vous avez fait éclarer

a

Boulogne',

en prenant congé de route ma famille.

Mais n'y entroit-il pas quelque deifein de

m'iníulrer?

Ma feule vue alors étoit de vous faire ob–

ferver, COll)me je le fais encore ici, que vous

n'avez pas touj9urs eu de mes fentiments

~'opinion

que je crois mériter. Mais lorfque

1e

me

fus apper<;ri ique vmre fang commen–

·~oit

a

s'échauffer, au líen de répondre

a

vorre quefiion fur mon féjour

a

Boulogne,

je m'invitai mci-meme

a

vous foivre

a

Na–

oph~s,

& dans des termes qui n'avoient point

;iífurémén\

l'

air d'une infolte.

J'avoue;Chevalier, que j'en fus décon–

certé. Mon intenticm.étoit de vous épargner

Je voyage. -

Érort-ce dans cette vue , Moníieur, que

vous me fites l'honneur

de

paífer chez moi

i

Non pas abfolument. Je n'étois convenu

de rien avec moi-meme. Je voulois vous @n–

'trerenir. Je ne

favois qtiel pouvoit erre le