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C'efl: un honneur qu'on m'a fait dans mon
premier voyage
a
Naples. Je fuis obligé de
partir demain ,
&
j'ai déja pris congé de
quelques amis que
j'
ai dans cette ville.
Mais vous pciíferez du moins
le
reíl:e du
jour avec moi
?
C'efr mon deífein, Monúeur.
Rejoignons mes amis. J'aurai des
excufe~
a
leur faire ; mais je les tirerai de la néceffité
de votre départ. Nous rerournames
a
la com–
pagnie,
&
je ne trouvai plus dans le général
que de l'ouverture
&
de l'amitié•
. M.
GRANDISSON
partir le jour (uivant;&
jufqu'au moment de fon départ,
il
remar–
qua dans le général des manieres plus libres
&
plus ouvertes.
· En arrivant
a
Florence, il acheva de régler
tour ce qui regardoit la fuccefficn de fon ami,
avec ce melange de chaleur
&
de modéra–
tion qu'on lui conno1t dans toutes les affaires
qu'il entre.Prend. Ce qu'w1 aurre n'auroit fait
qu'en pluííeurs rnois, fut poudui l'ouvrage
de peu de jours. Cependant il eut
a
vaincre
quelques obíl:acles de la part d'Olivia. 11 ap–
prit qu'avant fon départ de Naples, Mad.
Bernont , fur les iníl:ances de la marquife ,
étoit retournée
a
Boulogne. N'apprenantrien
de fon cher Jeronimo, il prit le parti d'écrire
a.
Mad. Bemont, pour lui demander quel–
ques inforrnations fur l'état de la famille,
particuliérement fur la fanté de fon ami ,
dont le filence, apres trois lettres qu'il lui
avoit écrites fucceffivement,
commen~oit ~