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DU CHEV. GRAND!SSON.

12.I

que

j'

eus obtenu

fa

liberté , le premier

ufo.ge

qu'elle

fit

de fes bras , fut pour me.le

s jeter

'

auto

ur du c

ou en cachant fon vifage dans '

mon

fein.Je

remarquai facilement que e'éroit

l'exp

reffion·

de

fa

reconnoiífance; mais elle ·

parur peu difpofée

a

parler. Sa íituation or- .

dinaíre ' eíl: une reverie fombre

>

accompa- .

~née

cfnn profond file¡iqe. Cependant j'ob–

iervequelquefois qu'e fon ame eíl:fortagitée.

Elle fe

leve pour 'changer de place, elle .

s'arrete -peu dan6 celle qu'elle a choifie,

&::: '

paífant deTune

al'

autre., elle· fait ainíi le:

tour de

fa

chambre. Ce fpeébcle me pénetre

jufqu'au fond du <:ceur. Je n'ai jamais rien'

vu de plus parfair

&

de plus aimablequ'elle.

Dans un égarement

ú

q:mti~mel,

elle n'a

rien ·perdu de

fa

farveur J?oiJr fes exe¡¡cices de,

piété.

Elle conferve

rout~s

fes bonnes babi-·

tildes. 1'1ais

~ans

d'aqtres temps

011

ne

fa;

recouno1t pomt.

.

Elle s'occupe fouvenr

a

vous écrire. On.

11e manquepointde lui prendre fecrétement

ce qu'elle écrit, mais íl ne parn1t pas qu'elle

s'en apperc;oive; elle ne deni.ande point ce·

que

fa

lettre eíl: devenue; elle reprend du

P.apier pour ell;

com1·nence~

une <lUtre.

Se~,

íujets font tou¡ours ·0es famrs ou des au–

ges. Elle s'artache fouveht

a

méditer fur une

1

carte dn pays Britanníque, & je l'ai enten-

4ue plufieurs fois fouhaiter, avec un fou–

pir, de

fe

voir tranfportée en Angleterre.

,Mad. de Sforce demande iníl:amment la

pern1Hiio11 de l'amener

a

Urbln ou

a

Milan,

Tome V.

-

·

,

F

.,