DU CHEV. Gl\.ANDISSON.
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comte de Belvedere ne
J'
en adore pas moins.
Il att¡ibue le défordre de fon efprit
a
de
mélancoliques fentiments de religion ;
&
les
dérails domefüques ayant peu tranfpirés,
la
piété, dont
il
eíl: rempli lui-meme, le touche
pour elle d'une tendre compallion. Il fait
néanmoins que fans !'extreme attachement
qu'elle a pour fes principes, elle préféreroit
le chevalier Grandiífon
a
tout autre homme;
&
lom d'erre refroidi par cette idée, il admire
une généreufe difpoíition, qui lui fait
pré~
férer
fa
religion
a
fon amour.
Le feigneur Jeronimo eíl: toujours dans
une
fort
rriíl:e Útuation. Sir Charles lui écrit
fouvent
>
avec l'affe&on qu'il croit devoir
a
cet excellent ami. La derniere lettre lui ap–
prend que les chirurgiens étoient décidés
J>Our une nouvelle opération ,
&
que le
fucces en paroiífoit
fort
douteux.
Avec quelle nobleíie
úr
Charles parolt
fup·
Eorter de
fi
pefantes affliéhons
!
car ceHes de
fes amis ont toujours été les fiennes.Mais fon
creur faigne en fecret. Un creur feníible, eíl:
un bien qui coute cher
a
ceux qui le poífe–
def\t , mais qu'ils ne voudroient pas changer
pour tour aurre bien. C'eíl: en meme temps
une preuve morale d'innocence , puifque le
ereur, qui eíl capable de partager la douleur
d'aurrui, ne fauroit l'etre d'en caufer volon·
tairement
a
perfonne.
Je me Aatte que l'aimable mifs Byron eíl:
fatisfaite
a
préfentde ma foumiilion pour fes
ordres. Elle neme trouvera pas moins d'ex<K–
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