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DU CHEV. Gl\.ANDISSON.

117

comte de Belvedere ne

J'

en adore pas moins.

Il att¡ibue le défordre de fon efprit

a

de

mélancoliques fentiments de religion ;

&

les

dérails domefüques ayant peu tranfpirés,

la

piété, dont

il

eíl: rempli lui-meme, le touche

pour elle d'une tendre compallion. Il fait

néanmoins que fans !'extreme attachement

qu'elle a pour fes principes, elle préféreroit

le chevalier Grandiífon

a

tout autre homme;

&

lom d'erre refroidi par cette idée, il admire

une généreufe difpoíition, qui lui fait

pré~

férer

fa

religion

a

fon amour.

Le feigneur Jeronimo eíl: toujours dans

une

fort

rriíl:e Útuation. Sir Charles lui écrit

fouvent

>

avec l'affe&on qu'il croit devoir

a

cet excellent ami. La derniere lettre lui ap–

prend que les chirurgiens étoient décidés

J>Our une nouvelle opération ,

&

que le

fucces en paroiífoit

fort

douteux.

Avec quelle nobleíie

úr

Charles parolt

fup·

Eorter de

fi

pefantes affliéhons

!

car ceHes de

fes amis ont toujours été les fiennes.Mais fon

creur faigne en fecret. Un creur feníible, eíl:

un bien qui coute cher

a

ceux qui le poífe–

def\t , mais qu'ils ne voudroient pas changer

pour tour aurre bien. C'eíl: en meme temps

une preuve morale d'innocence , puifque le

ereur, qui eíl capable de partager la douleur

d'aurrui, ne fauroit l'etre d'en caufer volon·

tairement

a

perfonne.

Je me Aatte que l'aimable mifs Byron eíl:

fatisfaite

a

préfentde ma foumiilion pour fes

ordres. Elle neme trouvera pas moins d'ex<K–

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