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u.r

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N.

l.2.~

Vons m'avez recommandé, Monfieur, de

m'érendre fur les citconfiances. Je vous ai

fatisfair ,

m~is

e'

eíl: aux dépens de mes yeux ,

&

fe ne

f

erai pas furprife fi cétre rriíl:e leme

affeéte un creur aufli feníible que le v8rre.

Que le ciel vous

rende heureux par des

voies dignes de vous

!

C'eíl: le va:u de vorre

tres-humble , &c.

HORTENSE BEMONT.

Madatne 'Bemont quitta Boulogne,

apre~

y avoir pa!fé douze joius. Elle vit Clémea–

tine dans

un

de fes moments les plus tran–

quilles , pour demander fes ordres en luí

faifant fes adieux. Aimez-moi, lui répondit–

elle, & plaignez votre malfoeureufe amie.

-L'un ne fe peut fans l'autre. Une

grace

en–

core , ajouta-t-elle en

fe

baiffant

ve.rs

fon

óreillo : vous verrez peut-érre le chevalier ;

quoique je n'aie plus la méme efpérance,

dites-lui que Clémentine eíl: quelquefois

fort

a

plaindre.

Dites-1~

qu'elle feroit ici

fon bo11heur de pouvoir le

retrouver au

moins

dans

une autre vie ;

mús

qu'il la pri–

vera méme de cene confolarion, s'il conri–

nue de fermer les

yeux

a

la vériré. Dites-lui

qrre jeregarderois comme une grande foveur

de

fa

part, qu'il ne pei1Gt point

a

fe

marier·

fans m'avoir fait favoir avec qui, & fans

fe

croire en état

de

m'a!furer qu'il fera aimé

de la

perfonne dom

íl

aura fuit

choix, au•

nmt

qn'il 1'anrcfü.été d'une aurre. O

oherc

F

2.