'
DU
CHF.Y.
GRANDISSON.
JI'
le remplir des plus facheufes craintes. Il mar–
quoit
a
cette dame, que s'il ne voyoit aucune
apparence de pouvoir contribuer au bon–
heur d\me famille
Ji
chere, fon deífein étoít
de partir dans peu de jours pour Paris. Mad.
Eemom lui
fit
la
réponfe fuivante.
·
M.
Je n'
ai
ríen d'heureux
a
vous écrire. Nous
fommes tous ici dans une profonde affiiél:ion.
Les domefüques ont ordre de ne faire que
des réponfes vagues
a
toutes les informa–
tions ,
&
de cacher foigneufement la vérité.
Votre ami, le feigneur Jeronimo, a fouf–
fert une rude opération. On n'en efpere plus
rien; mais depuis le cruel fervice qu'il a re<ju
des chirurgiens,
Ji
la guérifon n'eíl: pas plus
avancée , on fe Hatte du moins que le mal
qu'
011
craignoit eíl: plus éloigné. Qu'il eíl:
a
plaindre
!
Cependant ,
a
la fin de fes dou–
leurs , fon inquiétude eíl: rerombée fur
fa
freur
&
for vous.
En arrivant
a
Boulogne, j'ai trouvé Clé–
tnentine dans une füuarion déplorable; quel–
quefois hors d'elle-meme, quelquefois .taci–
turne, liée, parce qu'elle avoit fait appré–
hender quelqu'emreprife funeíl:e
:
on avoit
été forcé de lui lier les mains. Il me femble
qu'on s'y eíl: pris fort mal dans la conduitc
qu'on a tenue avec elle. Tantot de la dou–
ceur, tantot de la févériré. Ils n'ont fuivi
aucune méthode.
Ell~
.fit
des
in!tances