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Cttuacion? Souvenez-vous feulement de

mon

premier départ qui fut non-feulement volon–

'taire

>

rnais contraire

a

l'

attente ele votre

fa–

mille. Quelle grandeur

>

a

cette occafion ,

-dans la conduite de votre freur ! Quelle

no–

bleJfe encore d'ans fes aveux , lorfque

Mad.

"13emont a tiré d'elle ce qui feroit ma gloire,

fi

j'

avois été plus heureux ,

&

ce qui me

jete aujourd'hui dans la plus profonde

af-

íliél:ion.

·

Au fond, Chevalier, ma freur eft une

filie

fort noble. On eft trop porté peut-étre

a

fe

.gouverner par les événement!S ,

fam

ªEpro–

fondir les caufes. Mais vous avoir laiflé

un

.acces

ú

libre aupres d'elle

!

avec toutes les

qualités qu'on v0us connoiJfoit !

&

que les

<irconfrances ,j'en conviens; n'ont fervi qu'a

-faire éclater

a

vorre avantage......

Ah! Monlieur, interrompis-je, c'eft juger

encare par les événemeins. Mais vous avez

la lettre de Mad. Bernont. Quel plus noble

-térno¡gnage de magnanimité dans une fem–

·me ! Je ne vous apporterai point d'aucre

preuve en faveur de ma conduite.

J'ai cettelettre. Jeronirno me l'a donnée

a

mon départ,

&

je me fouviens qu'il rn'a

die,

en me la

r~metrant:

le chevalier Grandiffon

ne manquera point de vous aller voir

a

Naplés. Votre vivacité rn'épouvante. On

connolt

fa

fermeté. Toute mon efpéraace eft

dans fes principes. Trai"tez-le avec nobleffe.

Je compre fur

la

générolité ae votre cceur;

mais

relifez

j;ette

lettre

avant que de le

voir.