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i>u C1n:v.

GitANnissoN:

llJ

rUultat de-<::ec entretien. Mais fije vous avois

propofé de

forcir,

auriez-vous répondu a mes

demandes.

Suivant

l'

explication que vous m,en auriez

donnée.

Et leur répondriez-vous

a

préfent,

íi

je

vous tenois compagnie jufqu'a Rome, dans

vorre ret;our

a

Florence.

J'y répondrois fans doute, fi elles deman–

doient une réponfe.

Me croyez-vous capable de faire quelque

propofition qui n'en demande point?

Monfieur, je crois devoir m'expliquer.

Vous avez, eom¡:u contre moi des préjugés

ma1 fondés. Vous femblez porté a m'ami–

buer des malheurs auxquels vous ne fauriez

etre plus fenfible que moi. Je connois mon

innocence.

J'

ai

droit de me croire offenfé par

les vaines efpérances qu'on m'a données vo·

lontairement

>

lorfqu'on ne peut me repro–

cher de les avoir perdues par ma faute.

Quelle crainte peut entrer dans un creur

innocent

&

injurié ?

Si

j'avois marqué de la

foibleífe, elle n,auroit pu tourner qu'a ma

pene. N'étois·je pas au rnilieu de vos amis,

avec la feule qualité d'étra,nger,

&

pouvois- .

je vous éviter, quand

j'

en aurois été capable,

1i

vous aviez pris

la

réfolution de me cher–

cher ? J'irai toujours en homme d,honneur

au devant

d,

un ennerni, plurot que de

l'

évi–

ter comme un coupable. La fuite paífe

4lans

mon pays pour une confeffion du crime. Si

vous m,avie;z;

fuiF

des deman.des auxquelles

iJ,