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nu CHEv. G:n.AN11rssoN.

:r1r

arrive toujours aux agrelfeurs , je croirai la

viél:oire

a

moi.

Mais contre vous, Moníieur,

íi

fans perdre votre efüme , je puis me di(–

penfer de tirer l'épée , jamais elle ne verra

le jour. Il eíl: impoffible que vous ne con–

noilliez pas mes principes.

Je les connois , Grandiífon ,

&

je fais

qu'on vous attribue autant d'habileté que de

courage. Croyez-vous que j'eulfe preté pa–

tiemment l'oreille

a

des propoíitions d'al–

liance, íi votre caraél:ere ..•. Il eut la bonté

alors de me dire mille choíes flatteufes. Mais

enfuite paroilfant les regretter : cependant ,

Grandifion , reprit:il , eíl:-il poffible que ma

freur

eut été frappée avec cette violence ,

íi

quelques artífices d'amant.

Qu'il me foit permis, Monlieur, de vous

interrompre.... Je ne puis foutenir un foup–

~on

de cette nature. Si l'artifice

y

avoit eu

quelque pare, le mal n'auroit pas été íi pro–

fond. Ne pouvez-vous coníicférer votre freur

comme une filie de deux des plus nobles mai–

fons d'ltalie? Ne pouvez-vous la coníidérer

dans l'état ou Mad. Bemont l'a íi vivement

repréfentée , combattant fon propre creur ,

luttant avec elle-meme en faveur de fon de–

voir

&

de

fa

religion ,

&

réfolue de mourir

plutot que de

fe

pennettre la moindre f6i–

blelfe ?Pourquoi íllis-je rappellé

a

ce cendre

fujet? Mais

y

eut-il jamais d'exemple d'une

patlion

íi

noblemenr combattue

?

Et ne

puis~

je pas ajouter, gue jamais hómme ne fut auffi

plus

déíintérelfé

~

ni

dans une

plus

étrangi