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DU CHEV. GRANDIS SON.-

u.,

Je

yous avoue , continua le général , que

je

n'ai point encore eu le penchant a la lire ;

mais je la lirai'

&

je vais lo faire a ce mo-.

rnent,

fi

vous me le permettez.

Il la tira de

fa

poche,

~

s'éloignant

d~

quelques pas, il la lut d'un bout al'autre. En–

fuire' revenant

a

moi,

il

me prit affeél:ueufe–

ment la main:

j'

ai honre de moi-meme, mon

cber Grandiífon. J'ai manqué de grandeur

d'ame, je l'avoue. Tous les chagrins d'qne

trifte famille m'étoienr préfents ,

&

je vous

ai rec¡u, je vous ai traitécomme l'auteur d'un.

mal q_ue je ne dois attribuer qu'a notre mau–

vais

fort.

J'ai cherché des fujers d'offenfe.

Pardon. Difpofez de mes plus ardenrs fer–

vices. Je marquerai

a

mon &ere avec quelle>

grandeur vous m'aviez vaincu, avant que

j'euífe recours a

fa

lettre, maÍS 9,Ue l'ayant"

lue enfuite , j'ai regretté de ne 1avoir pas

plurot fair. Je vous acquitte,

&

je fais gloire..

d'une fp:ur telle que la mienne. Cependant

je remarque dans cette meme lettre' que la

reconnoiífance de mon frere a contribué au

mal que nous déplorot'l.6. Majs n'ajoutons

pas w1 mot fur <>ette fille infortunée.Ilm'eft

J;rop douloureux d'en parler.

Vous ne me permettez pas, Monfteur....;

,Ah

!

de grace , cher Grandiífon , ayez

cette complaifance pour moi. Jeronimo

&

Clémentine font le rourment de mon ame.

Mais leur fanté n'ell: pas aulli mauvaife

qu'on peut le craindre. N'allons-nous pas

demain

a

la

c<;>17r? Je compre de vous

pré~

.

fenrer au

roi,