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n .

.2.

HrsT{')IRE

mais j'e(pere qu'elle ne lui Cera point accor–

dée. Qúelque tendreife que cette dame

témoigne pour elle, je la veis perfoadée que

les mérhodes (éveres, font les (e.ules dont

on puiffe attendre du focceS ;

&

je fuis CUre,

au contraire, qµ'elles ne réuiliront jamais

avec Clémentine.

Je ne me (ens point capable de faire un

long (éjour aupres d'elle. Le malheur d'une

jeune perfonne de ce mérite m'affiige trop

vivement. Si je lui étois utile

a

quelque

chofe, je confentirais volontiers , dans cette

vue,

a

me priver de tour ce que j'ai lailfé

de cher

a

Florence : mais je fuis dans la

ferme perfuaíion , comme je l'ai fait enten–

dre ici., qu'un momenr d'entrevue avec vous

auroir plus d'effet pour calmer fon efprit,

qae toures les méthodes qu'on ne ceife point

d'employer. Je me promets de vous voir,

Monfieur, avanr votre départ d'Italie. Ce

{era fans doure

a

Florence, fi ce n'eíl: poinr

a

Boulogne. Vous eres

fort

généreux dem'en

laiffer le choíx.

Je fuis, depuis huitjours, dans cette mai–

fon, fans un rayen d'efpérance. Tous les

médecins qu'on a confoltés precheut les mé–

thodes

f

éveres

&

la plus rigoureufe dierce,

mais par complaifance , ou je Cuis trompée,

pour quelques perfonnes de-la famille.Hélas!

l'inforcunée Clémencine a tant d'avedion

potu- coute forre de nourriture , qu'on peur

hárdiment la difpenfer du régime. Elle

.ne

boit que de l'eau.