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Vous nous reprochez do1.1c cette démar.:
che? répliqua-t-il, apres s'etre mordu les
levres. Elle eíl: baife, ;'en conviens ; mais
je n'y ai pas eu de part. 11 me quitra
fort
ému.
J'avois le creur en aílez manvais état ,
mon cher doéleur, pour fouhaiter qu'un
frere de Clémentine m'eut épargné cene
infulte. 11 me parut
fort
dur d'etre menacé.
Mais , grace au ciel , je ne mérite point ce
traiternent.
-Camille me rendir une nouvelle viíite ,
deuxheures apres que le général m'eutquitté.
Elle commen<¡a par m'apprendre que c'étoif
avec
la
participarion de la marquife,
&
par
l'
ordre du feigneur Jeronimo , qui
l'
avoit
chargée d'une lettre pour moi. Je luí de–
mandai avidemenr des nouvelles de ía jeune
ma!treiTe. Elle eíl: aiTez tranquille , me dit–
elle,
&
p1us quºon ne pouvoit l'efpérer cf'un
acces
{i
violent, qu'a peine
[e
fouvienr-elle
de vous avoir vu ce matin.
La marquife avpir donné ordre a Camille
de me diré de
fa
part , que malgré
111011
obíl:inarion, qui changeoir fes efpérances en
défefpoir , elle croyoir devoir
a
l'eíl:ime
qu'elle conferveroit toujours pour moi, cle
m'avertir que les reffenti,11ents
pouvoien~
erre pouffés
fort
loin,
&
qu'ellt< fouhaitoit
par conféquent que je ne fiffe. pas un pluef
long (éjour
a
Boulogne. Si les circoníl:ances
devenoienr plus heureufes, elle me promer–
toit d'etre la premiere
a
m'en félíciter.
J'onvris