Previous Page  77 / 442 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 77 / 442 Next Page
Page Background

?>u

e

l'H

v.

GRAN

01

s s

º

N.

67

ordiñaire ,

&

que ma freur ,

qui

n'étoit pas

capable de prendre de

l'

attachement pour un

mérite commun, n'a pu demeurer infeníible

au íien.

Quels que foient les attachements de ma

fcrur ,

répondit le fier général , nods con–

noiífons les votres , feigneur Jeronimo ,

&

nous ne _défavouons point qu'ils

fom

géné–

reux; mais ne favons-nous .pas tous que les

beaux hommes n'ont pas befoin d'ouvrir la

bouche pour attacher les jeunes filles

?

Le

poifon, pris une fois par les yeux , fe répand

bientot dans toute

la

maífe.

Je le priai de faire attention que du coté

des femmes comme de celui des hommes

:;

rnon honneur n'avoit jamais été fnfpeél:.

11

reconnut que mon caraél;ere étoit bien

établi.

Il

proteíl:a que

fi

fa

fami1le n'avoit

pas

eu

cette opinion , elle ne feroit j-amais

entrée avec moi dans le moindre traité ;

mais qu'il n'en étoit pas moins piquant pout

elle, de voir w1e fille de fon fang refufée,

&

.que je ne prévoyois pas fans doute les con–

féquences d'un affront de cene nature, dans

le pays ou j'étois.

Refufée

!

interrompis-je avec beaucoup

de chaleur. Répondre

a

cene accufation,

Moníieur, ce feroit faire outrage

a

votre

juíl:ice ,

&

bleífer indignement votre illuíl:re

maifon.

Il

fe leva d'un air irrité, en jurant qu'il ne

vouloit

pas

erre traité avec mépris. Je

me

levai aulli,

&

fi

je le

.(uis

avec indignité

>