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H

1

s

T

o

I. R E

lui dis-je, c'eíl:'1 Monfieur, ce que je ne fuis

point accolitumé

a

fouffrir.

Jeronirno parut confrerné. Il nous dit

\ gu'il s'étoir oppofé

a

notre @ntrevue ; qu'il

connoiífoit la vivacité de fon fi.-ere ,

&

que

moi-meme, apres les fcenes précédentes,

je

devois peut-etre marquer moins de reJfenri-.

ment que de pitié. Je lui répohdis q_ue c'é–

t©it un juíl:e

ég~rd

pour la délicatefie de

fa

freur '

a

laquelle

j'

étois attaché par les plus

tendres

f

entiments , autant que la néceilité

de jufrifier ma propre conduite, qui ne m'a–

voit pas permis d'entendre le terme de refus

fans émotion.

Sans émotion

!

reprit le général. Le terme

eíl: doux, poqr ce qu'il peut fignifier. Mais

moi qui n'apporte point tant de choix aux

expreffions

,

je ne connois que celles qui

s'expliquent par les all:ions.

·

Je me contentai de l

ui dire que

)avois

efpéré de

fa

part plus de

fav:eur.que

d'éloi–

gnement pourle compro

mis. 11 prit

un ton

plus tranquille : de grace, Chevalier, confi–

dérez de fang fi-oid le fond de cette affaire.

Que répondre

a

notre pays; car nous fommes

1

gens publics '

a

l'

églife

laquelle nous ap–

.

panenons dans plufieurs fens'

a

notre pro–

pre caraél:ere ,

fi

nous acceptons pour une

_·fille,

&

pour une freur, la main d'un pro–

teíl:ant? Vous vous intéreifez, dites-vous,

a

fon honneur : que répondrons-nous pour

elle,

fi

nous

l'

entendons

traiter

de fille ave

glée par

l'

amour,

qu~

fa

paffi.on

a rendue

e~-