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M
r s
T
o
I R E
:Repofez-vous de ce
fo
in fur elle
&
fur rnoi.
J'en uferai avec honneur. Si vous apprenez
c¡¡u'elle m'abandonne po1u cette raifon , vous
. vous féliciterez de
l'
avoír prévu.
.
V
otre mariage, Monúeur, éleveroir beau–
coup vorre fortune au deí[us de ce qu'elle
,..peur-erre par vos efpérances naturelles. Pour–
quoi ne jererions-nous pas les yeux devalilt
· nous for votre poíl:érité, comme Iraliens
!
Et
dans cette fuppo.fitiom ...
Il
s'arrera. Sa con–
cluúon n'étoit pas difficile a deviner. Je _ne
f
uis pas plus capable , lui dis-je, de renoncer
ama patrie qu'a ma religion. Je laiífernis ma
pofiérité libre; mais je ne volildrois, ni la
priver d'un attacheme1ar dont je fais gloire,
ni priver mon pays
a'
une race qui ne lui
a
jamais fait désho1meur.
Le général prit
du
tabac , jeta un coup–
c:l'
reil fur moi,
&
tourm.-Ia Eete d'un
air
trop fourcilleux. Je ne pus m'em,pe'"ber d:y
étre feníible.
.
Je n'ai pas peu de peine , Monfieut: ,
lui
dis-je, a loutenir les diflicultés de ma füua–
tion, joimes for-tollt aux chagrins qu'elle
- me caufe en elle-meme. Paífer icí pour co1,1-
pable ) fans avoir Tien a me reprocher dans
me,s. penf€es , dans mes paroles
&
dans mes–
alrions.... Convenez , Moníi.eur , que ríen
n'efi: plus dur.
Oui
, ñ1on frere, interrompit Jeroni-rn©.
Le
g~and
malheur de cette aventure, ajoura–
r-il , avec beaucoup de bonté, eíl: que le
chevalier Gi;andiífon ,n'eft p,oint un bQmme_