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e

HE V'._

GR.A

N'Drs s

º

N.

6 9

pable de refufer des partis de la premiere

diilinétion, rous de

fa

religion

&

de fon pays,

pour fe jeter entre les bras d'un érranger

,

d'un Anglois....

Qui promet, interrompis-je

,

qui jure ,

foU-venez-vous-en , Monfieur ,--de la laiifer

·libre da11s

fa

religion. Si vous craignez tant

de difliculté

a

répondre

>

avec

cett~

íl:ipula–

tio11 en

fa

faveur, que penfera-t·-on de moi·,

qui, fans erre homme public,

he

foís 'pas

d'un ;:ang obfcur dans rna patrie ;

íi,

conrre

mes lumier,es

&

maconfcience, j'abandonne

ma religion

&

mon pays par un rnorif de la

premiere confidérntion, íans doute, dans la

• vie privée , mais qui ne tire 11éanmoins

fa

force que de l'amour-ptopre

&

de l'intéret

perfonnel.?

C'eíl: aifez, Monfieur, c'eíl: alTez. Si vous

méprifez les gi;,andeurs, fi vouscomptez pour

rien, les richeífes, les honneurs, l'amqur,

011

pourra dire

a

la gloire de ma fceur, qu'elle

eíl: la premiere femme , de ma connoiífance

du moins, qui ait pris de l'amour pour un

philofophe;

&

je fois d'avis qu'elle doit por–

ter les conféquences de cette fingulariré. Son

exemple ne fera pas fort contagieux. Il le fe–

ra, dit flatteufement Jeronimo,

fi

M. G:-an•

diílon eíl: le philofophe. Je fus morri:fié de

voir finir avec cet air de légéreté, une aff<1ire

qui' m'avoit pénétré

cceur. Mais Jeronimo

faifüfant l'occaíion de badiner

~

ajoura d'au–

tres plaifanteries pour diiliper ce g_ui f>Ouvoit

nous reíl:er d'alt6ration,

&

je lai!lai les deux