DU
CrtEV. GRANDISSON.
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j'ofe le dire, mérite ici votre affeéhon ;
&
vous conviendrez qu'ils n'ont pu vous donner
de
plus fortes mal'ques de leur eíl:ime. ,
Mon ami n'atteadoit pas que je lui répon–
diife par des argumentS. Dai;i.s un cas íi tou–
chanr, ma réponfe la plus 'expreílive étoit le
filence.
Camille vint l'interrompre. La marqu-ife ,:-–
m~
diu-elle, fait que vous eres ici, Mol'líieur,
&
vous prie de ne
pas
fonir fans la voir. Je·
<-
crois qu elle me
fuir~
Je
l'
ai laiífée avec ma
jeune mairreífe,
~
dans un grand embarras
pour la faire confentir
a
la faignée qu'elle
craint beaucoup.
M.
le marquis
&
M. l'éve-
que font fonis; ils n'oflt pu foutenir ' les
rendres iníl:ances qu'elle leur faifoit, pour ,
obtenir que le chirurgien ffit renvoyé.
La marquife entra prefqu atíllitor. L'in–
quiétude & la douleur étoient peintes fur
fon
vi.fage) quoiqu'avec un melang
'e tendceíle·
&
d'abattement. Demeurez, m
·it-elle; ne
vous levez poinr, Chevalier. Elle fe feta dans'
un fauteuil. Elle foupi<ra, elle pleura ; mais·
elle auroit fouhaité de potwoir cacher fes·
larmes. Si j'avois été moins touché qu'elle_,.
je
me ferois efforcé de la confoleF. Mais, que
' pouvois-te dire
~Je
tournai la tete. J'aurois
v_pulu pouvoir cacher auíli mon érnotion.
Mon ami s'en apperc;ut. Pauvre chev<'llier
!
dir-il,
d'un ton
de
pirié. Je ne doute point
<le
fe.1
peines) répondit la marquife)
du meme
air de bonté, quoique fon
fils
ei1t pC!irlé fort
Pa!l:
le
cheva.lier
peut
étre opini.1tre;
1}1aÍs
je-