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Mad. Bemonr, que la viv€ tendreffe qu'elle
rn'a vue pour v9us, n'a pas eu peu d'in6uence
fur fon cceur, Eíl:-ce done moi-meme que je
dois accufer ?Si je confidere mon imenrion, '
. &la jullice de mes fentimenrs pourun homme
'a
qu~
je dois la vie
&
le go(ic de la vercu,
je ne p.uis me croire coupable, pour m'etre
quel
guefois livré aux tranfports de ma recon–
noiff
;mce.Netrouverai-je done perfonne que
nous
puit1ions accu{er de notre malheur? La _
nature en efl: bien étrange,
&
les circoníl:an–
ces fans exemple
!
Mais efr-il vrai qu'il
y
ait une différence
ft
irréconciliable entre les deux rehgions
?
Il
faur le croire. L'éveque de Nocera l'aíTure.
Clémentine le penfe. Mon pere
&
ma mere
en font perfuadés.
Mais votre pere en a-t-il la meme opinion?
Voulez-vous , Chevalier , que nous
re
choi–
íiffions pot1r :;trbitre
?
Non , vQus ne le vou–
.drez point. Vous eres auffi déterminé
gu~
nous,quoiqu'affurément avecmoinsde
ra-i~on.
Quelle !era done notre reífourte
?
Luífe–
rons-nous périr Clémentine? Quoi !'Ce galant
homme , qui n'a pas fait difficulré d'expofer
fi
g~néreufement
fa
vie pour le frere, n'.en–
creprendra-t-il ríen pour fauver
-la-
fceur
?
Venez , cruel ami ,
&
voyez
fa
iltuation.
Cependanr on ne vous permettra pas de la
voir dans ce tr.itl:e état. L'impreffion de votre
refus, dont elle fe croit avilie,
&
les repro -
ches perpétuels d'un zelé direél:eur.... Com–
mentce
perfonna~e
a+il pu
fe
fai¡e
UH
devoi.r