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s s

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N.

n

dans la crainre

>

lui dis-je

>

gue

l'

acces de

J'botel della Porretta 11e me füt interdit ,

&

que je n'euífe plus l'occafion de lui parler,

Elle

fe fit

pre!fer long-temps pour le

re~evoir.

Quelles autres conditions , cher doll:eur ,

aurois-je été capable de refufer? Combien le

poids de nies peines ne fut-il pas augmenté

par le

récit de

Ca~11ille

? Ma principale

confolation,

dans

cene triíl:e aventure , eft

qu'apres toute!l-mes réflexions, je me crois

acquitté par le témoignage de mon creur

,

d'autant plus que jamais, peut-etre, il n'y

eut un plus grand exemple de déíintéreífe–

ment, car

la

terre n'a ríen produit de plus

noble que Clémemjne.

N, Le lendemain,

M.

Grandiffon

re~nt

la

lettre fuivante du feigneur JeronÍlno.

Efl:-ce vous , rnon cher ami, que je dois

blámei,

dans

le plus cruel & le plus malheu–

reux de tous les événements? Je ne le pour–

rois avec jull:ice. Blamerai-je mon pere

&

ma

mere ? lls fe blament ·eux-mémes de vous

, avoir accordé

un

acct:s trop libre aupres de

ma fcrur.

Cep~ndant

ils reconnoiífent que

vous vous eres conduit

fort

noblement; mais

ils avoient oublié que leur fille avoit desye

ux.

Qui ne connoiífoir pas fon difcernement?

Qui pouvoit ignorer

fon eftime

&

fon gout

_E>Our

le mérite ? Dois-je done blamer ma

fcrur? Non, aífurément. Je blamerai encore

moins fes deux aurres freres. Mais n'eft-ce

pas fur moi que le blame doit tomber

?

Cette cher fa:ur,

m'act-on dir,

a

confeffé

a

e..,