2.12.
H
J
s
T"
o
I R E
Mademoifelle
!
11 faut vous marier
! •••
C'eíl: alors, Mon–
íieur, qu'il ne mereíl:era aucun doure de
la
fermeté de maréfolution. Mais écourez-moi
jufqu'a la fin : il faut vous marier avec une
Angloife. Que ce ne
foit
pas une Italienne.
Olivia ne feroit pas fcrupule de changer de
religion pour vous. Mais n'époufez point
Olivia. Je m'imagine que vous ne feriez pas
heureux avec elle. Croyez-vous que vous
puiffiez l'etre?
Je lui ai marqué, par une révérence, que
je penfois comme elle.
Non, non, vous ne le feriez pas. Ne
foires point un choix qui puifle déshonorer
Clémentine. J'ai le creur fier. Qu'il ne foit
pas dit qu'un hornme
a
qui Clémentine a pu
appartenir,
fe
foit avili par fon mariage....
Si vous vous mariez, MoIJfieur ,
il
me
fera peut-etre permis d'erre <lu nombre de
ceux qui vous ont promis une vifite en An–
glererre. Ma belle-freur foubaitoit
a
ce mo.-–
ment d'en erre auili. Son mari ne lui refufe
rien. Elle l'engagera facilement
a
l'accompa–
gner. Vous n'aurez pas de peine
a
perfuader
a
madame Bemont de faire encore une fois
le voyage de fon pays. Vous reviendrez
er~
Italie avec nous, vous, vorre femme, &
peur-erre vos freurs avec leurs maris. Nous
ne compoferons ainfi qu'une famille. Si mes
aurres demandes font refufées, il fuut m'ac–
corder celle-ci. Elle dépend de vous. Et ne
fouhaitez·vous pas de me voir tranquille?