nu
CHEV. GRANDISSON.
1.r7
_On ne lui a point caché la nouvelle réfolu–
tion. Elle
a
fort
approuvé la vifite g_u'on me
promer pour l'année prochaine. ·Facheufes
circoníl:ances' m'a-t-elle dir
a
l'oreille, qui
ne permertent pas le meme voyage
a
celle
qui le feroit le plus volontiers,
&
qui ne
íeroit pas la · plus mal res;ue
!
Je verrois
avec plaiíir le pays ou le chevalier Grandiifon
eíl: né.
Et moi, j'ai penfé
a
la bizarrerie de
l'ufage,qui n'auroitpaspermis
a
Clémenrine
de me tenir un langage de cene narure,.
[¡
elle n'eut été abfolumenr déterminée
a
ne plus voir en moi qu'un frere. Combie11
de reffources,
111011
cher doél:eur, les ames
délicates n'ont-elles pas pour exprimer un
refus?
Erant demeuré [eul avec Jeronimo,
il–
m'a parlé dans des termes
fort
cendres, du
changement qui paroiffoit Cur mon vifage,
depuis que
fa
freur fembloit s'affermir dans
[es idées. Si le creur ne fouffroit p:is, m'a–
t-il dit' je fois bien sur qu'on n'en verroit
poinr ces marques au dehors. Cher ami! lui
ai-je repondu, qu'y trouvez-vous de
fut–
prenant? Lorfque je Cuis revenu en Italie ,;
quelque opinion que j'euffe de votre fa:m·
,_
je ne la
croyois
pas auili grande qu'elle s'eA:
montrée depuis. Je l'ai toujours admirée;
mais
a
préfent je vais plus loin que l'ad–
miration. Voir évanouir mes e[pérances;
apres les avoir vu
ú
bien établies
!
je ferois
Tome VI.
K