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malheureux qui en fouffre efr forcé lui-meme
d'y
applaudir.
o
chevalier ! ne dires pas
a
vos dépens >
fi
vous fouhaitez que je fois tranquille.
J'ai befoin, Mademoifelle, d'un efforc
extreme, pour me faire violence dans ces
occaGons; mais, permettez-moi deux mots
de plus fur le meme fojet. Vous avez exigé
fle moi une des plus grandes preuves de dé–
fintéreffement dont il
y
aitjamais eu d'exem-
1•le : je vous conjure, chere Clémenrine,
pour vous-meme, pour l'honneur de yotre
devoir,
& ,
fi vous le permettez, par home
pour moi , d'écarter a pré[ent ce défir favori
qui domine votre cceur.
/
Elle eíl: demeurée quelques moments
a
réflécbii:;
&
reprenant a la fin : je
vois
bien>
Monfieur , que je ne dois attendre de vous
aucune faveur fur ce point. Paffons dans
l'
allée voifine , ou nous ne pourrons erre
entendus... J'ai, Monfieur, une autre priere
a
vous faire.
Elle
n'eíl: pas nouvelle. J'en
ai déja touché quelque chofe dans une de
mes lettres. Ce n'efr point une priere qui
me foit venue a l'efprit
fans
délibération.
Et quelle eíl: cette demande, Mademoi–
felle?
Comment l'expiiqner? Cependant je Ie
ferai.
Si
vous voulez bannir de mon ca:ur...•
Elle s'efr arrerée encore une fois,
&
j'ai cru
que dans ce moment elle ne retrouvoit pas
fes idées.
Si
vous voulez me rendre tranquiile..••
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