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EV-. -GRAND fS SON.
1.07
r-elle éviter av¡!c vous les di{cullions;
&
la
fopériorité de votre jugement ne
mertra~
t· elle pas fa foi dans un grand danger
2
De
quel poids les arguments de mon direlteur
fom-ils conrre les votres, fon:ifiés par vótre
amour
&
par le charme de vos manieres
!
Et quelle feroit l'affliltion de mes parents,
en apprenanr queClémentine {erbit devenue
indifferente pour eux, pour
fa
patrie ,
&
plus qu'indiíféL:eme pour
Ca
religion?
Parlez, cher Grandilfo11, mon ami, mon
frere ; ct;S 9randes conGdérations feroient–
elles fans torce
a
vos yeux: Non , il cll:
impolliblc. L'éveqúe de Nocera m'a dit (ne
luí en faites pas un reproche) qu'en parlant
de vos offres , vous aviez déclaré au géné–
ral
&
a
lui, que vous n'aur.iez pas r:mr fait
pour la premiere prince!fe du monde. Peur–
etre la compaílion
y
avoit- elle autant de part
que l'amour. Mal_heureufe Clémentine! Ce–
penda.nt,s'il
n'y
avoit pas eu de plus grand
obíl:acle, j'aurois accepré votre compaílion,
parce que vous eres bon , noble'
&
que la
pirié d'un grand ccrur, comme celle du ciel,
n'eíl: pDint une infultc. Mon pere, ma mere>
les plus indulgents des peres
&
des meres>
rnon ancle , mes freres ,
&
tous n)es amis
fe
fom-ils conduits avec moi par un autre
fentiment ?
&
fans ce motif, la différence
de la religion
&
du
pays n'auroit-elle pas
mis un obíl:acle invincible
a
leur confenre–
ment? Elle l'auroit mis,Chevalier, n'en dou–
tez pas. Avouez.. done que, connoi.lfant votre