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de votre noble entreprife.
11
a répo11du
a
vos généreux déíirs. Nous nous voyons,
route une famille
fe
voit, fe regarde, avec
cette délicieufecomplaifance qui faifoit notre
bonheur commun avant les défaíl:res qui ont
fait notre affiiél:ion.
A préfent, quelle fera notre reconnoif–
fance? quel retour vous offrirons-nous pour
tant de bienfaits
?
Vous eres déja técom–
penfé) dites-vous, pat le
fo
ces de vos glo–
rieux Cervices. N'ai- je pasa vous reprocher
de l'orgueil' en pbrt:mt envie
a
votre bon–
heur
!
Je fais qu'il n'cft pas au pouvoir d'une
femme de vous récompen{er. Tour ce que
feroit une femme, pour un homme te! que
vons, pourroir-il prendre un aurre norn
que celui de fon devoir?
&
fi
Clémentine
pouvoit etre a vous' voud1·iez-vous que votre
amcur, vorre bonré , vos compbifances
pour elle, lui coutaífent fon bonheur éter–
nel? Non , répondez-vous : vous lui laiífe–
riez un libre
&
plein exercice de
fa
religion.
Mais,
fi
vous croyez votre femme dans rer–
reur, pouvez-vous prométtre, vous fenrez–
vous capable , vous, le chevalier Grandií·
fon , de ne fa1re jamais aucun effort pour
l'en délivrer? Vous,
a
qui la qualiré de mari
impofera le devoir de guider
fa
confcience,
de fonifier fon efprit, pourriez-vous croire
v<11:re religion vraie , la fienn<! fanífe ,
&
fouffrir qu'elle perfévere dans l'erreur? Elle–
n'leme, fur Je meme pri11cipe, clont elle croira
l'obligation plus rigoureufe enc01e, pourra-