2.04
H
I
s
T
o
I R E
caíion d'entretenir. Hélas ! je reviens an
fu
jet que je voulois quitter. Mais, puifqu'il
m'eíl: impoílible de retenir mon imagination
&
ma plume, je veux leur lai!fer un libre
cours.
Dites-moi done, mon frere
!
mon ami!
le plus fidele
&
le plus déíintére!fé des amis!
dites-moi ce que je dois faire, quelle mé–
thode je dois prendre, pour vous devenir
indifférente
a
tour autre titre. Que faire,
pour ne voir plus en .vous que mon frere
&
mon ami? Ne pouvez-vous me l'appren–
dre ? Eíl:-ce le pouvo
ir ,e!l:-ce la volonté
qui vous manque? Eíl
:-.cevotre amour pour
Clémenqine qui vous
empeche de luí ren–
dre ce fervice ? Je vais vous diéter les ter–
mes: dites que vous eres l'ami de fon ame.
Si
vous ne pouvez erre roujours carholi–
que, foyez- le dans vos confeils ; alors ,
cene affeétion pour fon ame vous don–
nera la force de dire : perfévere, Clémen–
tine,
&
je ne te
reprocherai pas d'érre
ingrate.
O chevalier
!
je ne craips ríen tant que
le reproche d'ingratitude, de la part de ceux
que j'aime. Ne l'ai-je pas mérité? Eres-vous
bien perfoadé que je ne
le
mérite point?
Vous me l'avez dit.
Si
ce n'éroit -pas un
pur compliment_, pourquoi ne medites-vous
pas comment je puis erre reconnoiffiinre?
Eres-vous le feul au monde qui veuille
&
qui
puilfe lier par des bienfaits, fans défüer qu'on
~'acquitte
avec lui? Quel [ervice n'avez-,