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DU CHEV. GRAND;SSON.

2.0f

vous pas

rendu J~

la jeuneffe inconíidérée

de mon frere , dc:s les premiers remps de

votre liaifon? Malheureux jeune homme

!

&

quel rerour vous a-c-il faic éprbuver? Au–

jourd'hui,

fo

généroíité le porte

a

s'en ac–

cufer lui-méme. Il nous a raconcé quelle hé–

roi"que patience vous eutes avec lui. Qu'il

doit vous aimer

!

Apres une longue inrer–

ruption , votre bravoure lui fouva la vie.

Cependant vous n'avez pas trouvé,

dan~

quelques perfonnes de notre famille, toute

la

reconnoi(fonce que vous étiez en droit

d'en attendre. Ce fouvenir nous coute de

morcels regrecs. Vous fUres obligé de quitcer

notre ltalie. Cependant, rappellé par votre

ami, dont on commencoit

a

croire les blef–

fures incurables, vous

~ous

étes haré de re–

venir; vous eres revenu pour

fa

freur blelfée .

a

la téte, bleffée au creur; vous eres re–

venu pour fon pere ,

fa

mere, fes freres,

blelfés jufqu'au fond de l'ame, par les fouf–

frances de leur fils

&

de leur fille.

Et

d'ou

vous éres-vous haré de revenir? de vocre pays

natal, en vous [éparant de votre propre

fa–

mille,

&

de mille perfonnes cheres, qui fon,r

gloire d'érre aimées de vous

&

de vous ai–

mer. Vous éres

rev~nu

fur les alles de

l'

ami–

tié. L'éloignement

&

d'aurres

obfracles

n'ont pas eu le pouvoir de vous arrécer.

Vous vous eres

fait

accompagner du génie

de la fanré, fous la forme d'un habile opé–

rateur. Vous avez recueilli tour l'arr des

médecins de

vc>tre

patrie , pour le fucct:s