DU CHEV. GRANDISSON;
I~7
»
balance de mon falut éternel ? Qu'il me
" foit permis de tirer une noble vengeance
des ci:uautés de Daurana
!
Je lui abandonne
" un bien que je méprife ,
&
dont je me
" prive volontairernent pour un
fort
plus
" heureux. Tome rna famille n'eíl:-elle pas
" riche
&
noble? Quelle plus glorieufe voie
" pour m.e venger ?
.
" O to1 .qui poífedes mon ame
!
laiífe-moi
" faire l'..eífai de
la
rienne ,
&
mettre toa
amour
a
l'
épréuve , par tes efforts pour
" foutenjr
&
fortitier une réfolurion qu'il
,, [era
toujours en ton pouvoir, je le con,-
feífe, de me faire _violer ou remplir. Dieu
" connoí
:t f eulce que tous ces combats
" m'ont
coú.té,
&
ce qu'ils rae couteront
" encor
e. Maisavec une fanté affoiblie,
" avec un cerveau bleífé, puis-je me- prG:–
" rnettre une longue vie? Et ne racherai-je
,, poin¡ d'en rendre la fin plus heureufe
?
Permets que je fois grande,
mon c!r.eva–
"
lier.
Cependant avec quelle douce com–
plaifance je te donne un nom
íi
cher
!
tu
" peux tour faire de la malheureu(e Glé–
,, 1nenrine.
" Mais,
o
mes chers parents
!
que ferons–
" nous pour cet excellent homme,
a
qui
nous avons tant d'obligations? Comment
" reconnoitre
fa
bonté pour deux de vos
enfants? Ses bienfaits font un pefanr far–
deau
f
ur mon creur. Cependant qui ne
" connoí:t pas
fa
grandeur d'ame
?
Qui ne
fait pas que pour lui, la
f
eule joie de bien