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O le plus cher
&
le meilleur des hornrnes
!
" Ne penfe plus a rnoi. Je fuis indigne de
toi~
"C'eíl: ton am:e, qui a channé Clérnentine.
;, Lorfque j'ai remarqué les graces de ta
" figure , j'
ai
retenu mes yeux ,
j'
ai mis un
~'
frein a mon imagination:
&
comment? en
" tournanr mes réflexions fur les graces fupé–
" rieures de. ton ame. Mais cette ame , ai-je
"dit, n'eíl:-e\le pas
faite ponr une autre vie?
"L'0bíl:ination, la
perverfüé.decette ame
fi
" chere ' permet-e
lle a la mienne de
[e
lier
" a
elle ? L'aimerai-je, jufqu'a
fouhaiter a
" peine d'erre féparée d'elle d
:i.nsfon fort
" futur? O le plus aimable de r
ousles hom-–
,, mes! comment puis-je m'aífurer que íi j'é–
,, tois a toi' la force de l'amour, la douceot
,, des manieres, les complaifances de la bon–
,., té , ne m'entra'inaífent point apres toi
?
" Moi, qui regardois autrefois un hérétique
,, comme le pire de tous les erres, je me fen,s
" déja changée , par une féduél:ion irréfifü.:.
,, ble , jufqu'a prendre, en ta faveur, une
,, meilleure opinion de ce que j'ai déreíl:é.
" De quelle force feroient les avis du plus
,, pieux direél:eur , lorfque tes careffes
&
tes
,, douces perfuaíions 's'emploieroient
a
per–
,, venir un cceur tout
a
toi? Je fais que l'ef–
,, pérance de te convaincre toi-meme me
"~donneroit
la force de difputer avec; toi:
,., mais ne te .connois-je pas des talents fort.
,, fopérieurs aux miens
?
Et que feroit mon
·,.,embarras, ent;re le fentimenr de.mon de.!.
e
voir
&
la
foibleife d6 ma raifon
:
Alors
un