DU
CH~V.
GRANDIS SON.
lf'
elle paroiífoit tremblante, & fes regarc,ls
étoient incertains.
Je me fuis approché d'elle. J'ai pris ref–
peél:ueufement
fa
main des deux miennes,
&
je
l'
ai preífée de mes levres.
Ah
!
Cheva–
lier, m'a-é-elle dit, en détournant un peu
le vifage, mais fans retirer
fa
main. Elle n'
a
ríen ajouté; &comrne retenue par!'embarras
·de s'expliquer. elle a poulfé nn foupir.
Je
l'ai
conduire
a
fa
cbaife.Elle s'eíl: allife>
en conrinuant de trembier. Que je remercie
_le ciel, ai-je dit, en penchant la tete fur fes
deux mains que je tenois dans les miennes,
de me faire voir cet heureux changement
dans une fanté
íi
chere
!
puiffe-t-il achever
fon ouvrage.
Heureux vous-meme, m'a-t-elle répondu,
heureux du pouvoir qui vouseíl: donné d'obli–
ger, com1ne vous l'avez fu faire
!
mais,
comment... comment pourrai-fe... O
Mon~
fieur
!
vous
fa
vez les mouvemenrs qui n'ont
pas ceffé de déchirer
111011
creur , depuis
que....
j'
oublie depuis quand.... O -:hevalier
!
le pouvoir me manque... Elle s'eíl: arretée.
Elle
a.
pleuré. Elle- a comme perdu la force
de parler.
Il eíl: en votre pouvoir , Mademoifelle,
de rendre heureux ce meme homme
a
qui
vous attribuez des obligatíons dont vous eres
cléja plus gu'acquittée.
Je me
fu
is
afiis
pres d'elle, an figne qu'elle
m'en a fa1t.
·
Parlez ... Mouíieur. I1
fe
paffe de grancm.