DU
CHEV.
GRA'NDISSON.
J:6_r
.,, che point
a
me perdre par ton amour.
" Mais , eíl:-il vrai que tu m'aimes ? Ou
,, n'ai-je l'obligation de tes foins qu'a ta gé–
" nérofité
>
a
ta
compafuon
>
a
ta nobleffe
,, pour une malheureufe filie qui,
fe
propo–
,, fant d'etre auffi grande que toi , n'a pu
"fourenir l'effort? Le ciel m'e:íl: témoin des
"combats que j'ai livrés
a
mon ca:ur
>
&
de
" tout ce que
j'
ai tenté pour me vaincre moi·
,, meme. Permettez, généreux homme, que
" je parvienne
a
cette viél:oire.
n
eft
en ton
" pouvoir de me tenir enchalnée ou de me
"rendre libre. Tu m'aimes, je le fais. C'eft
"la
gloire de Clémehtine, de penfer que tu
,, l'aimes. Mais elle n'e:íl: pas digne de
toi.
,, Cependant laiífe avouer a ton ca:ur que
,, tu aimes fon ame , fon ame immortelle
,
/
' &
{a
paix future. C'eil: le feul témoignage
,, q11'elle demande de ron amour, comme
,. elle s'efr efforcée de te témoigner le fien.
,, Tu es la grnndeur meme ,
t11
es eapable
,, de l'effort qu'elle n'a pu foutenír. Fais le
,, bonheur de quelqu'autre femn1e
!
Maís je
,, ne pourrois fupporter que ce
ffit
une Ita–
" lienne. Si c'en devoir erre une, ce ne fe–
,, roit pas Florence, mais Boulogne
qui
te
,, l'offi-iroít.
n O chevalier Grandiífon
!
commenr vous
J}
préfenter cet écrit
>
qui m'a couté tant de
,, !armes , tant d'érude , que j'ai changé,
,, revu , tranfcrit tant de foís ,
&
que je
,, mers enE:ore une fois au net, dans l'in-