DO CHEV. GitANDISSON.
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Le rn.arquis , le comte, le prélat
&
le pere
.Marefcotti font entrés. Le prélat acommencéi -
par m'embraífer. Enfoire m'ayánt protefl:é,
au riom de toute
la
famille , que perfonne
n'avoit eu la moindre connoilfance des inten–
tions de
fa
fceur,, tout le monde, a-r-il ajouté,
s'
attendoit au contraire qu'elle recevroit vos
offies avec tranfport. Mais elle n'en (era
p>as
moins
a
vous, Chevalier. Nous fommes. en–
gagés d'honneur avec vous. Ne voyez dans
cet incident qu'un exces de délicatelfe mal
entendue , qui opere dans une imaginarion
échauffée. Elle vous lailfe
apr~s
tout le pou–
voir de lui faire prendre le nom qu'il vous
plaira.
Ah , Meffieurs
!
ai-je répondu , vous ne
confidérez pas la force de fes argumenrs. Sur
une jeune pél'Íonne
a
qui
fa
religion ,
fa
famille
&
fa
pácrie font
{i
cheres, ils doivent
erre d'un
ar~nd
poids. Cependant , Mef–
fieurs , rég!ez roa con.duite. Et la marquife
ayant paru au meme moment : ayez la bonté,
Madame, de me prefcrire ce que
j'
ai
a
faíre :
je Cuis
a
vous fans réferve. Permenez que je
me retire. Vous tiendrez confeil,
&
vous
m'apprendrez.commé:nt vous aurez difpofé
de moi.
Je fuis 'foni,
&
je fuis retourné au jardín.
_ Camille eíl: venu.e
a
moi. Oh , Moníieur
!
quels événements
!
Ma maitreffe a pris une
réfolurion qu'elle ne Cera jamais capable de
foutenir. Elle m'a donné ordre d'obferver
vos yeux , vo$ démarches,
votr~
humeur.
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