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CHEV.
GRANr.>rs~oN;
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1
pour meler mes larmes avec les votres en
faveur de notre aimable Henriette. Pourquoi
rnon frere s'eíl:-il haté d'écrire? Ne pouvoit–
il pas attendre le réfultat de fon entrevue
fuivante avec Clémentine? Quelle peut avoir
été l'occaíion de faire partir des lettres qu'il
a
du
croire capables de nous jeter dans une
mortelle incerticude? Malheur
a
cene occa–
fion qui eíl: venue
fi
officieufement
fe
pré–
fenter
!
mais , tendre comme il eíl: , peut–
étre s'eíl:-il figuré qu'il étoic néceífaire de
nous préparer
a
ce qui doit fuivre
>
de peur
que notre émotion ne füt trop vive,
{i
nous
n'apprenions
l'
événement qu'apres
Ca
conclu–
fion. Nous, ma freur, aller faire notre cour
dans un an
a
miladi Clémentine Grandi!fon
?
..Ah
!
la pauyre Henriette
!
&
nous le per–
mettroir-elle? Mars
il
n'en fera ríen; non,
non, c'eíl: une chofe
impoffible. Mais,
füence la-deífus,
&
parlons des faits.
L.orfque ces lettres font venues de Lon–
dres , le
doél:eur Badet étoit
a
table avec
nous. On
achevo.itde diner. ll s'eíl: levé,
il
eíl: paífé d
ans fon appart'.ement. Nous étions
e
tOJS
dans une extreme impatience. Apres
1lu
;ivoii· laiífé le cemps de lire des dépeches
e
dun mille de long, ne le voyant point re-
yenir,
fa
lemeur m'a paru infupporrable.
Notre chere Henriette a dit: je crains de
nl:i.uvai(e:; nouvelles.Efpérons qu'il n'eíl: ríen
arrivé de mal a
G.r
Charles, que Clémencine
n'eíl: pas retombée, que "le bon Jeronimo••••
J'
appréhe1~de
pou1!
lui.
F'