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bu CaEv.

GRANnrsso.N.

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Le jQur efi:

fort

beau. J'ai cru que l'air

&

le plaiíir de voir mon Henriette , feroient

bien

a

ma fanté.

J'

apprends

>

mon amour '

que vous avez des lettres·d'Iralie.

Ce n'eíl: pas moi, Madame, mais le doc–

teur Barlet en a rec¡:u ,

&

je ne dois pas

fa–

voir apparemment ce

qu~elles

tontiennent,

car

011

ne me les a pas c0mmuniquées. C'eíl:

fansdoure quelque chofe qui ne feroit point

agréable pour moi. Mais , lorfque t0ut le

monde eíl: en bonne fanré ·, je fuis capable

de patience pour le reíl:e. Le remps nous

apprendra tour.

Le dóél:eur·Barlet, qui a pour cette vieille

dame autant d'admiration qu'elle en a pour

lu.i, s'eíl:

haré:

de luí :venir rendre fes refpeél:s.

Elle m'a remis les lettrns;

&

je les ai gliífées

dans les mains du doél:eur , fans que

rnifs

Byron s'en foit apperc¡:ue. On m'a dit, a re–

pris cene chere

fille, q

ue mon Emilie s'eíl:

trouvée mal. Je

fors.un

inftant pour le fovoir

d'elle-meme. Non, mon amour, lui a dit

fa

tante, en

·la

retenanr par la main, Emilie

fera tout

a

l'heure ici.

.

Cet empreffement pour l'arreter lni a fait

nairre de nouveaux foupc¡:ons. Elle nous a i:e–

g.ardés fucceffivement. Je vois, nous a-t-elle

dit, dans les yeux de

~out

le monde, un air de

·compaffion qui doit fignifiei: quelque chofe.

Si c'eíl: fur moiqu'elle tombe, je demande en

grace que, par une tendreffe mal entendue,

je ne

fois

pas la derniere qu'on ait la bonté