bu CaEv.
GRANnrsso.N.
137
Le jQur efi:
fort
beau. J'ai cru que l'air
&
le plaiíir de voir mon Henriette , feroient
bien
a
ma fanté.
J'
apprends
>
mon amour '
que vous avez des lettres·d'Iralie.
Ce n'eíl: pas moi, Madame, mais le doc–
teur Barlet en a rec¡:u ,
&
je ne dois pas
fa–
voir apparemment ce
qu~elles
tontiennent,
car
011
ne me les a pas c0mmuniquées. C'eíl:
fansdoure quelque chofe qui ne feroit point
agréable pour moi. Mais , lorfque t0ut le
monde eíl: en bonne fanré ·, je fuis capable
de patience pour le reíl:e. Le remps nous
apprendra tour.
Le dóél:eur·Barlet, qui a pour cette vieille
dame autant d'admiration qu'elle en a pour
lu.i, s'eíl:
haré:
de luí :venir rendre fes refpeél:s.
Elle m'a remis les lettrns;
&
je les ai gliífées
dans les mains du doél:eur , fans que
rnifs
Byron s'en foit apperc¡:ue. On m'a dit, a re–
pris cene chere
fille, que mon Emilie s'eíl:
trouvée mal. Je
fors.uninftant pour le fovoir
d'elle-meme. Non, mon amour, lui a dit
fa
tante, en
·la
retenanr par la main, Emilie
fera tout
a
l'heure ici.
.
Cet empreffement pour l'arreter lni a fait
nairre de nouveaux foupc¡:ons. Elle nous a i:e–
g.ardés fucceffivement. Je vois, nous a-t-elle
dit, dans les yeux de
~out
le monde, un air de
·compaffion qui doit fignifiei: quelque chofe.
Si c'eíl: fur moiqu'elle tombe, je demande en
grace que, par une tendreffe mal entendue,
je ne
fois
pas la derniere qu'on ait la bonté