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I R E
jugement,
&
nous a remis les lettres. Moi;
qui les
ai
lues , ai-je repris, je vais paífer au
· jardin avec Lucie, Nancy , Emilie,
&
nous
laifferons enfemble Mad. Sherley, Madame
Sel
by ,
&
mifs Byron. Le doéteur,
a
qui
j'
ai
propofé de me fuivre , a pris le parti de re–
monter
a
fa
ch<lmbre. Lucie a témoigné qael–
·que déíir de reíl:er,
&
les yeux de Hemietre
ont
paru le défirer auffi. Je fois fortie avec les
deux autres, a,uxquelles
j'
ai expliqué toute la
fobíl:ance des lettres. Milord
G••.•.
eíl: venu
nous rejoindre,
&
11
'a pas pris moins de part
que nous
a
notre affiiétion ; de forre qu'il
n '
eíl: reíl:é autour de Henriette que des con–
folateurs, qui
Ont
aidé
a
foutenir fes efprits;
car
fa
grand'mere
&
fa
tante avoient tou–
jours applaudi
a
la préférence qu'elle don–
noit
a
Clémentine, en faveur de famaladie.
Jamais
il
n'y eut dans une meme famille trois
femmes
attili
nobles que Mad. Sherlex ,
Mad.
Selby
&
mifs Byron. Mais
M.
Selby
n'eíl: p<is farisfait que mon frere, ·aimant
Henriette comme il eíl: évidenr qu'íl l'aime,
ait pu
[e
dérerminer
íi
facilement
a
partir
pour l!Iralie. Son chagrín vient de l'affeél:ion
meme qu?il porte
a
111011
frere )
&
de celle
qu' il a pour
fa
niece. Mais il n'efr pas befoin
de vous dire que, tout homme qu'il efr,
il
n'
a pas
l'
ame auffi grande de moitié qu'aucune
des trois femrnes que j'ai nommées.
A
notre retour , vous auriez été charmée
de voir Henriette prendre Emilie
a
l'écart.'
pour
la
confoler ,
&
pour lui fail'e
vak>ir