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lHl'

CHEV.

Gn.ANDISSON.

ICJ'

bras. Sa grand'mere, qui étoit aliiCe, a renu

les Ílens ouverts ;

&

la chere Henriette s'y

cfl: précipitée, en mettant un genou a terre.

Mais, apres avoir fait de nouveaux remerci–

ments a l'affemblée , elle a demandé la ¡;>e,r-

1

miffion de feretirer pour quelques moments.

Sa tante l'a retenue par la main, en lui difanr

que fir Charles n'étoit pas encare marié ,

mais... S'il doit l'etre, a-r-elle interrompu,

ne peut-on pas dire qu'il l'efr déja? Emilie

cll: entrée au meme moment. Elle avoit fair

un effort pour fe remettre de fon trouble ,

&

peut·erre croyoit-elle avoir retrouvé toute

fa

préfence d'efprit ; mais ,

a

la vue de

fa

chere mifs Byron, fon courage ·s'eíl: évanoui.

Elle a recommencé

a

plem:er , a fanglotter.

Elle vouloit fortir , pour cacher fes !armes ,

lorfque mifs Byron l'arretantt

&

la prenanr

tlans fes bras , l'a exhorrée

a

s'armer de

force,

a

faire des vreux , comme elle , pour

le bonheur d'autrui,

&

meme

as'

en réjouir.

Je ne m'en confolerai jamais,

lui

a répondu

naºivement la perite fille , avec de nouveaux

fanglots. C'eíl: pour vous que je m'afflige. Je

hais

ces

ltaliennes. Je ferois la plus heureufe

créature du monde ,

!i

vous étiez miladi

Grandilfon.

A préfent que mifs Byron fait le pire,

ai–

je dit au doél:eur , He pouvons-nous pas luí

commwüquer les lettres? Je vous en prie, a

interrompu Mad. Sherley ; vous voyez que

notre Henriette eíl: un creur noble. Le doc–

~eur

a répondu.

qu~il

¡'en rapportoit

a

notre