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nu

C1nv;

GllANnts

~

o·Ñ.· rr'

mais la qualité de frere me fait oublier celle

d'éveque. Cher Grandilfon , nous laiifez–

vous du moins la liberté de répondre aux

curieux , que nous vous regardons comme

un enfant de

r

églife

>

mais que de forres

rai!ons vous empechent

a

préfont de le dé-.

darer?

J'efpere de-votre bonté, Monfeigneur;

que vous n'exigerez point de moi ce que je

ne pourrois accorder fans perdre une parrie

de votre eftime. Si vous m'honorez beau–

coup en m'admettant dans votre illuíl:re

fa–

mílle , que ce ne foir poi,nt en me deshono-

rant

a

mes propre& yeux.

\

Vous avez l exemple de pluíieurs grands

ptínces , m'a dit le pere Marefcotti , de

Henri de France , Chevalier , d'Auguíl:e de

Pologne.

11 eíl: vrai, mon pere, mais les plus grands

rois n'ont pas été grands. dans toutes les ac–

tions de leur vie. Un change¡pent de reli–

gíon leur caufe d'autant

moins

de fcrupule,

que la plupart n'en ob[ervent guere les

maxímes...

Le prélat m'a interrompu : nous avons

déj-a

poulfé cette·mariere affez loin entre le

chevalier

&

moi. Je rev.iens

a

la quefüon de

mon pere. Quelle CUreté pouvons-nous avoir

que ma freur ne [era point perverrie

?

Le

chevalier

s'~n

rapporre au pere direél:eur. Le

pere fe di[penfe de répon?ire.

Moi,

Cheva–

lier , je vous demande ,

fi

yo_us promettez

que , par vous ou par les muuftces de votre