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la confoler par les plus indulgentes carelfe-s.

Mais tous les efforts qu'elle avoit

faits,

com•

men~ant

a

l'affoiblir bcaucoup' elle s'eíl: re–

tirée avec précipitation. Camille l'a fuivie.

Un inftanr apres , elle eíl: venue pre.lfer la

tnarquife de pa.lfer auffi dans le cabinet ;

&

je

n'

ai.pas douté qu'il ne

rut

arrivé quelqu'ac·

cident extraordinaire. En effet, la marquife,

apres m'avoir lai.lfé feul un quart-d'heure

entier, eíl: revenue d'un air coníl:erné.

Que–

faire , Chevalier

?

Elle eíl: cauffi mal que ja–

mais. J'ai meme obfervé des fymptomes que

je

ne lui avois jamais vus.

Il

me femble, Madame, qu'elle a d.tns

refprit guelque fardeau dont elle a de la

peine

a

fe décharger. Elle fera plus tranquille

lorfqu'elle aura révélé fon fecrer. Vo5 ten•

dres inftances l'engageront

a

vous le commu–

niquer. Je paffe chez le feigneur Jeronimo.

Veus apprendrez d'elle-méme, lorfqu'elle

fera un peu revenue, ce qui

s'

eft pa.lfé entre

elle

&

moi.

J'ai.tout entendu, Che.valier;

&

je vous

regarde comtne

le

plus noble des hommes.

11

n'r

a que vous au monde, qui foit capable

a

la fois de tant de bonté

&

de défintéretfe–

ment. Un aéte de famille

!.

Affurément il

en

faut un. Et cornptez qu'il ne tardera poinr.

Promettez - moi feulement que la maladie

de rna fille

ne

diminuera point vorre affec–

tion ,

&

qu'il lui fera permis de demeurer

catholiquc.

De

ma

part , ces

deux con-