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J)U

CHt!V.

GRAND?! SON.

IIJ

Cependant je ceíferai de le défirer ,

fi

vous

ne l'approlitvez pas. Je ne veme me gouver–

ner que par vos ordres. Au fond, j'ai honte

de moi

>

car ai-je quelque chofe

a

dire

>

que

ma mere ne puiífe pas entendre? Non, non.

Madame. Mon coeur fait partie du v&tt:e.

Mon amour ne fera contredit en rien. Ca–

mille • retirez-vous avec moi. Elle font for•

ties

toutes deux.

Clémentine m'a ordonné de m'aífeoir

pr~

d'elle. J'ai obéi: dans la fituation ou j'étois;

il,~

m'appartenoit point d'ouvrir !a fcene.

J

ai

attendu fes ordres en filence.

Elle m'a paru embarraífée. Ses yeux fe

tournoient de divers c&tés , tomboient un

tnoment{ur moi,

fe

fixoient enfuite.a terre,

ou devant elle.

r

ai cru ne pouvoir me dif–

penfer de parler. Il me femble, lui ai-je dit,

que l'aimable Clémentine a quelque chofe

dans l'efprit, qu'elle fouhaite de me com–

muniquer. Vous n'avez pas, Mademoifelle,

d'ami plus íincere

&

plus fidele que moi.

Votre bonheur

&

celui de mon cher Jero–

nimo , font ma

f

eule occupation. Honorez–

moi de votre confiance.

J'ai quelque chofe

a

dire. J'ai plus d'une

quefüon

a

faire. Mais plaignez-moi , Che–

valier;

il

ne me ·refte plus de mémoire. Je

l'ai

tout

a

fait

perdue

!

Ce qui m'eíl: fort

préfent, c'efr que nous vous avons des obli–

gations qu'il nous eft impoffible de recon–

~1tre

,

&

ce

fentiment

m'

a~te

beaucoup.