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~v

CHl!V.

GRAN!)ISsoÑ.

rrt

N'a-t-elle pas été la compagne de mon

en~

fance? Elle m'aimoit

aucrefois~

Je

l'ai

tou–

jours aimée. Dites, Chevalier, vitr- elle

encare~

J'ai

regardé la

marqui.fe,

pour la· confut–

ter fur ma répo

nfe ; & fe

s yeux m'expli–

quant fon intention ,

r

ai

i·épondu que

fa

couíine Daurana étoit:

vivante~

Eh bien

!

a

repris vivement la noble

Cl~memine,

c'eíl:

un triomphe qui fe .prépare pour moi; cai:.–

le ciel m'eíl: témoin que je lui pardonne

t

Et

me regardant : vous dites done , Mon–

.Úeur, que vous efpérez ma guérifon.,

&

que

le mal co111mence a c

h:mger

?

Que cene:

efpéranc.e eíl: confolame

po.ur

moi

!

La-def–

fü~,

íe laiífant tornber

a geno

ux

pl'es

de

fa

mere : Dieu tout- puiílant, a-t-elle dit , en.

~~\tant

le.s maiqs

&

les yeux vers le ciel ,,.

l

Unplore ton fecours pour ma guirifon ,

dans la feule vue, tu connois le- fond de mon

1treur, de rendre aux meilleurs de tous les

parents, le bonheur que je leur ai dérobé;,

Joignez vos prieres aux miennes, vous, Mon–

fieur, qui etes !'ami de ma famitle ,. vous,.

Madame , dont

b

tendrelfe va

íi

loin ,

&

ce~le

de nejamais ríen faire qui déplaife

a

la .

plus indulgente des meres

!

La. marquife,

attendrie, jufqu'a me faire craindre qu'elle

n'et1t befoin de fecout·s,

s'

eíl: foulagée heu–

reufement par fes larmes. Camille, qui éroir–

a

pleurer auffi dans un coin du cabiner,.

s'.eft avancée ama priere;

&

Clémentine a·

p.ris

l'

occaíion pour lui demander fon bras..